Gouffre des Elfes

Participants: Lionel, Arnaud, Alain, Michel, Patrice
TPST : 12h

Sur une idée de TEI, nous allons faire une visite au gouffre des Elfes. L’idée est de reprendre l’équipement si nécessaire. Biboc nous donnes des infos, notamment sur l’étroiture de 22 cm en bas du puits d’entrée. On prend donc le perfo, 5 batteries et des arguments détonants !

Pour la marche d’approche, nous serons accompagnés par Christophe, Elise et Laure. Christophe fera le sherpa et nous porte les cordes à l’entrée. Pour la marche d’approche, il y a un peu de neige. Nous arrivons rapidement au Berger, puis là, plus de chemin vers les Elfes. On tire droit, au plus simple. On tombe sur une barre qu’on longe assez longtemps avant de trouver un passage à désescalader. Puis on trouve l’entrée des Elfes très facilement.

Le gouffre est équipé. Je commence à descendre sur la corde en place en vérifiant son état au fur et à mesure. J’arrive en bas du premier puits et vais voir l’étroiture … c’est pas hyper engageant ! Je défais mon baudrier et essaye l’étroiture. Il y a plein de gravier et blocs qui roulent au sol. C’est une faille d’environ 6m de long à 45 degrés et d’une trentaine de centimètres de large. C’est un peu plus étroit vers l’entrée et vers la sortie. En attendant les copains, je pousse un maximum de blocs vers le bas. A la sortie, il y a un puits borgne, bien pratique pour stocker tous les gravats. On avait prévu de faire un tir ou deux. Pas facile de percer dans cette configuration, et je ne vois pas vraiment ce qu’on pourrait améliorer avec quelques tirs …

L’examen de passage

Alain me rejoint et teste l’étroiture … ça ne va pas faire ! Aranud arrive avec sa pelle américaine. On creuse le sol sur environ 15 cm et ça fait gagner pas mal. On attaque à la massette les passages qui resserrent, et en fait, il y a une croute de calcite d’environ 4 cm qui se brise facilement. Ca va faire du bien ! Alain retente, ça passe ! Alain a réussi « l’examen de passage » ! Pas besoin de plus aujourd’hui !

La suite est équipée par le club d’Engins, disparu aujourd’hui. C’est de la grosse corde qui est neuve. Manifestement, il n’y a eu aucun passage sur la corde. La corde est marquée 2005. Les mousquetons sont un peu léprés. On enchaine le P12 puis le P39. Comme on n’a pas besoin de batteries pour percer les trous pour les tirs, je fais des AF pour doubler l’équipement de chaque puits. Dans le P39, j’ajoute un frac sur un joint de strate. La tête de puits du R5 au dessus du P39 n’est pas confortable. On passe le méandre des espoirs et on arrive en haut des puits. Le kit nous attend avec la corde. Je pars équiper. Il y a des spits en rive droite, mais ça ne me plait pas. Je fais des AF en rive gauche. Deux dèv plus bas, je suis sur le palier. Ca mouille … 3 AF plus tard, je suis en bas du puits, et bien douché !

Les copains me rejoignent rapidement et on part à l’assaut du méandre. Je me tanque en bas, c’est au dessus … On progresse lentement dans le méandre. C’est très spéléo ! On n’arrête pas d’escalader, descendre, ramper au sol dans l’eau, on remonte … On mettra deux cordes de 10 m pour sécuriser notre descente. Finalement, on rejoint la galerie Petzl quand on n’y croyait plus. Il ne faudrait vraiment pas se faire mal dans ce méandre !

On débouche dans le collecteur du Berger. Tout est en eau, c’est magnifique. On remonte jusqu’à la base des puits. Puis on descend jusqu’au lac Cadoux. C’est vraiment beau.

La remontée se passe sans encombre, bien que nous soyons trempés et morts de froid ! Quand on sort, il pleut, toute la neige a fondu !

Non, nous ne sommes pas trempés !
ObstacleCordeEquipement
P21+P15452SP, 2 dèv, 3SP
P12203AF
R5+P3950AF, 2AF, 3AF ou 3 SP, Frac 2AF
R7+R5251AF, 1SP, 2 AF ou 1 SP
P21+P2955AF, SP, 2AF, 1dev / SP , 1 dev/ an, 3 AF tête seconde longueur 
2 bouts de 10 m pour le méandre

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Jean Nouveau

TPST : 12h
Participants: Arnaud, Michel, Alain, Patrice, Olivier, Alain W, Bernard

ça fait 10 ans que nous n’avons pas fait le Jean Nouveau. C’est une sorte de pèlerinage pour Arnaud qui a appris à passer un fraction dans ce trou et moi. Comme c’est un -500 facile, je suis un peu déçu du peu d’engouement et on se retrouve à une petite équipe de 4. Avec de la 8, ça se fait. On a le kit d’entrée et 4 kits 1/2 pour la suite.
3 spélectrons se joignent à nous, ils ne veulent pas aller au fond, mais faire avancer leur chantier de dépollution.

Départ 7h du Voironnais, on arrive à 10h sur place comme prévu. Les sudistes sont déjà sur place. Le temps de discuter un peu, et c’est parti. Personne ne veut équiper, tant mieux, j’aime bien !

Je pars dans le grand puits avec 200 de 9 neuve et je mets une 35 avant. Alain met dit tellement que ça va être court que je n’ose pas mettre le nœud à un frac, du coup … on a un nœud ! Le puits est facile à équiper, les broches sautent aux yeux. On est rapidement en bas … et il reste au moins 20m de corde !
Dès le grand puits, c’est déjà bien humide … ça promet !

On enchaîne, ça déroule. Les anciens nous rejoignent vers -300 et nous abandonnent. On continue vers le fond.

Les anciens au travail

Pour le puits de l’araignée, j’ai 35+75. Je laisse 7 ou 8m de corde avec le nœud à un frac, tout se passe bien, j’arrive en bas.

La suite est de plus en plus humide … mais c’est beau et concrétionné.
Arrivée au fond vers 16h, soit 5h pour descendre en équipant.

Michel se met au déséquippement.
Au retour, on fait notre pèlerinage dans la salle du GORS.
C’est clair, j’ai grossi!

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Vers -300, les anciens sont redescendus nous aider à sortir les kits, ce qui permet à Arnaud de faire une petite sieste au bivouac !

Michel sort vers 11H30. Bernard nous aura préparé une petite souplette …

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Scialet Abel – Rivière d’Or

Participants: Marlène, Alain, Alexane, Patrice, Zlato, Angéline, Olivier
TPST: 10H

Pour cette sortie club, direction la Rivière d’Or. Nous avons plein d’histoires à raconter, mais tout ce qui s’est passé dans le scialet Abel restera dans le scialet Abel!

Sur le trajet, on passe à Croque payer notre contribution et aussi regarder, essayer plein de matos. Une marche d’approche plutôt sympa dans la prairie, malgré quelques gouttes.

On rentre vite se mettre au chaud. Enfin vite … pas pour tout le monde. En effet, en bas du premier puits, il y a une petite remontée et c’est là que l’un de nous se rend compte que son croll est à l’envers! ça marche beaucoup moins bien! Il faudra quand même plusieurs minutes pour rectifier. Pendant ce temps j’enchaine les puits avec Alain!

On atteint la couche de marne et on attend (longtemps) le reste du groupe. Et là, une personne dont on taira le nom veut boire un coup. La gourde est ouverte, vide, mais l’eau n’est pas perdue, la doudoune et le sandwich emballé dans du papier alu ont tout épongé! Depuis le temps qu’on le dit qu’il faut prendre des bouteilles plastiques, et un sac étanche … mais le sac étanche est resté à la voiture. Pourquoi ! On abandonne la doudoune qui pèse un âne mort et la suite continue.

La suite est plus spéléo, on passe par le boyau Nutella, où là, de toutes façons, la doudoune aurait pris l’eau. Il faut pas mal gainer pour éviter l’eau. Ensuite, il y a un méandre avec la rivière au fond. Il faut un peu chercher les passages en hauteur pour passer au plus évident. Pour cette sortie, j’ai choisi l’option combi enduite, c’était vraiment le bon choix, car tout est humide partout, mais vu la pluie et la neige qui fond, c’est pas aberrant!

Le boyau Nutella

Puis on rejoint la seconde zone de puits. Alain me passe devant. Je le préviens qu’il y a un passage de nœud sur la dernière longueur de corde avant le fond, puisqu’elle a une tonche et qu’on doit la changer.
On y arrive, Alain bricole sur son nœud puis me hurle un truc que je ne comprends pas à cause du bruit de la cascade.
Je mets la nouvelle corde en double et je descend. En chemin, je ramasse le bloqueur d’Alain … ah ah ah, un abandon de matos! Nœud 1, Citrons 0!

La suite de l’équipe arrive. Là, je ne comprends pas. Il y a la vieille corde et une corde neuve. Notre collègue prend la vieille corde, c’est plus sûr, elle est rodée et … tombe sur le nœud. Et là, vu d’en bas, ça me semble un peu compliqué, comme technique. Après plusieurs essais, notre collègue passe maintenant des bloqueurs sur la nouvelle corde. Je pense que l’élasticité ne va pas aider … Bref, la solution sera aussi de faire un abandon de bloqueur, sauf que fidèle à la méthode Tullins, celui-ci est relié avec un ficelou indémontable à la longue, pour être certain de ne pas le perdre, mais également certain de ne pas pouvoir l’enlever quand ça pourrait aider … Bref, en se pendant bien fort sur le ficelou, il finit par casser, et nous voilà sauvé! Nœud 2, Citrons 0!

Arrivé en bas, le collègue : « dis donc, elle est un peu abimée, la boucle pour se longer au passage de nœud! » Arghhhh! Si on a prévu de changer la corde, c’est bien parce qu’il y a une tonche!

Bon, je me dis, on va arrêter le carnage et je tends la vieille corde comme un guidé pour ne plus laisser le choix de la corde pour les suivants! Seule Alexane verra un guidé … il faut encore progresser!

On se retrouve tous dans une petite salle sèche au sol sablonneux pour manger. On enfile nos doudounes, enfin pour ceux qui en ont une sèche. Alain partage son cochon, son pain et son fromage. Encore quelques puits et c’est l’accès à la rivière d’Or!

Là, aucun doute pourquoi cette rivière s’appelle comme cela!

Puis c’est l’heure de remonter.

Dehors, c’est la tempête de neige. Les voitures sont pleines de glace, on va être efficaces pour se changer!

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Citrons Givrés – Plaine Morte 2023

ça fait quelques années que je voulais partager le bonheur des moulins avec Lionel et quelques Citrons. Lionel est contraint par les vacances scolaires, pour aller à Plaine Morte, il faut au minimum 4 jours. 1 jour pour monter et installer le camp, 2 jours d’exploration et 1 jour pour redescendre … Nous avons une fenêtre météo. Il pleut un peu pour notre montée le samedi, 2 jours sans pluie le dimanche et lundi et une grosse pluie annoncée le mardi. Allez, on y va!

ça commence par une préparation minutieuse du matos. J’ai fait une liste que je partage avec les copains, et chacun vérifie qu’il a bien tout. En vrai, il faut une montagne de matos :

  • un sac à dos de 80 litres
  • matelas isolant, sac de couchage pour le froid
  • tente
  • chaussures d’alpi et crampons
  • pantalon et veste gore tex
  • réchaud puissant
  • côté matos spéléo, on a environ 250m de purline et Alain nous prête 25 broches

Prune et Loic se joignent à nous. Super, on a un pro avec nous. Alain nous prête le camion. On arrive à Crans Montana à 13H. Une fois sur place, il nous reste à faire les sacs. En plus du bazar de chacun, il faut faire rentrer les 20 kg de nourriture que Arnaud a acheté. Prune élimine des choses … pas de chartreuse pour le soir, Alain a pris trop de cochon, …

Il est 13H30 quand on embarque pour le télésiège. On pèse les sacs, on a tous entre 22kg et 24kg! C’est beaucoup. Heureusement que j’ai mon sac Hyperlight!

Une fois au sommet du télésiège, il faut finir à pied! Il nous reste 700m de D+ et pas mal de chemin. Il nous faudra 4H30 pour arriver au pied du glacier.
Pour ceux qui connaissent le « pré qui tue » à la dent, la première montée est pareil, mais en pire …

On approche du col, il neige, il y a du vent, il commence à faire sombre. C’est l’heure de monter le camp.

Pour fêter notre installation, un petit pastis!

Le dimanche matin, comme prévu, le soleil est au rendez vous.

Heureusement, 250m de purline, ça ne prend pas beaucoup de place!

Et nous voilà partis à l’assaut des moulins!

On commence par le « Moulin 5 étoiles » qui avait été repéré et exploré l’année dernière.

Loic part à l’équipement. Le puits d’entrée est suivi par un méandre entrecoupé de grosses bassines d’eau. Dans les moulins, il est crucial de ne pas se mouiller, à cause du froid. Dans le méandre, la couche de glace est trop fragile pour marcher au milieu, il faut marcher sur les bords, sur les « trottoirs ». L’année dernière, je suis passé à l’eau, et je m’épuise à faire hyper gaffe. Loic est un champion pour passer les bassines profondes et nous mettre une corde afin de passer les obstacles.

On fini par toucher le fond, le caillou au fond du glacier. La glace n’est plus bleue et blanche mais devient noire.

Il est 17h quand nous quittons ce moulin et partons explorer le glacier à l’opposé du campement tant qu’il fait encore jour afin de repérer les moulins pour demain et en particulier une énorme doline qui est visible sur les images satellites du secteur.

La nuit tombe quand on arrive au camp. Et c’est parti pour un bon repas! Ce soir, c’est soupe, purée et knacki. Miam, miam! Un petit pastis en apéro, et toujours pas de Chartreuse que Prune a censuré …

Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà repartis pour explorer un énorme moulin repéré hier. Je pars à l’équipement.

C’est un puits d’environ 30 m magnifique … mais qui se termine en bas! On n’est relativement proche du bord du glacier et on est sur la moraine en bas du puits. On est dans une féerie de glace.

Pour la technique, le fameux départ avec le chaise triple, deux broches et un abalakov!

Pendant ce temps, Loïc est parti en solo explorer à côté un moulin bizarre avec un départ en méandre.
L’entrée est sculptée dans la glace bleue, c’est juste fantastique.

La suite du tunnel ressemble à un animal fantastique. C’est vraiment une belle découverte.

Là aussi, c’est la fête aux abalakov!

Pour la suite, on part explorer la méga doline repérée sur Google Earth.

Le double puits d’entrée est magnifique, Prune part à l’équipement. La suite est un méandre un peu étroit avec de l’eau qui nécessite pas mal d’équipement.

Retour au camp à la nuit. Comme prévu à la météo, il y a beaucoup de vent, et bien qu’il fasse environ 2°C, avec le vent, il fait vraiment froid. On mange rapidement, on écourte même le repas, et à 20h, on est tous au lit!

Le lendemain, comme prévu, on se lève avec la pluie. Heureusement, on a une petite accalmie pour le petit déjeuner, mais on plie les tentes sous la pluie!

Et c’est parti pour la marche retour.

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Canyon de la Bendola

La Bendola, plus qu’un canyon, une aventure …

Lionel, qui a toujours de « bonnes idées » veut faire le canyon de la Bendola, qui n’est autre que le plus grand canyon d’Europe. Tellement long que sur le topo, a se fait en 2 jours, 10 heures de descente le premier jour avec plus de 40 cascades à équiper, puis 6 heures le lendemain, avec un parcours essentiellement horizontal et aquatique. Il faut donc bivouaquer au milieu et donc se trimballer un sac énorme.
Comme il ne peut y aller tout seul, il cherche des « belus » pour l’accompagner, et en bons belus, Arnaud et moi répondons présent! Le plus difficile est de poser des congés, après les longs congés d’été que j’ai déjà pris …

C’est décidé, nous voilà partis!

Mais avant, de partir, il nous faut décider de la stratégie.
Lionel, en bon bourrin, n’en voit qu’une seule: on part très tôt le matin, on se gare en bas du canyon et on part avec tout le matos sur le dos pour faire la marche d’approche, 17 km avec 1500 m de D+, le tout en mode canicule …

Une solution qui me paraît moins con, on se gare en haut du canyon, on enfile le canyon, en bas, on planque nos sacs, et on remonte à vide. Entre temps, j’ai eu PB qui me confirme qu’il ne faut vraiment pas négliger la marche d’approche, que c’est une vraie mission!

Comme j’adore les marches d’approche, je me motive pour trouver un local qui nous ferait une navette. J’appelle plusieurs personnes sans succès, puis fini par tomber sur un BE. « ça me fait un peu chier après ma journée de travail, mais OK, je vous fais la navette ». Ouf!

Nous voilà donc partis. C’est vraiment hyper loin, le plus loin qu’on peut aller en France à la frontière Italienne … nos GPS nous indiquent un chemin hyper long. Le GPS de la voiture de Lionel nous trouve un chemin bien plus court. Bizarre, mais Lionel confirme qu’il a déjà pris cette route, alors on se laisse convaincre. Bizarre tout de même.
4 heures plus tard, Arnaud qui s’ennuie regarde son GPS.
« Ta route, elle passe par le tunnel de Tende?
– Ben oui, pourquoi?
– C’est bien le tunnel qui s’est effondré il y a quelques années?
– Ah! … »
En cherchant bien, il semble qu’il y ait une route en lacets qui permette de passer le col de Tende! Allez, on fonce, on continue!

Nous voilà au pied du fameux col. La route est étroite, mais semble neuve. Normal pour une route remise en service le temps qu’ils réparent le tunnel. On arrive en haut, et là, plus de route, une piste avec un gendarme italien qui nous dit que « pas de laisser passer, pas de route! ». Il nous indique une autre piste, « ça passe, mais c’est plus long! ».

Bon, pas vraiment le choix, parce que si on doit faire demi-tour et retrouver une route qui passe dans la vallée d’à côté, et bien … il faut presque revenir jusqu’à Voreppe! Alors que nous sommes à quelques dizaines de kilomètres du but!

Lionel prend la piste, et moi, je suis content de ne pas avoir ma voiture. Waze se perd un peu … il semble que cette piste va être vraiment hyper longue. On croise des 4×4, un gars nous renseigne « ça reste de la piste encore au moins une heure … ». On arrive à un carrefour, c’est barré, il y a un autre chemin, Waze rallonge encore … si a continue, on va être en retard pour notre navette! Au moins 20 km plus tard, à 10 km/h, on rejoint enfin une route et côté français, c’est clairement indiqué que ce chemin est autorisé seulement aux 4×4! Ouf, on est passés!

On rejoint enfin notre parking et préparons nos sacs. Il faut bien se rendre à l’évidence, quoi qu’on fasse, tout ne va pas rentrer dans un sac de 45 litres, même avec la combi sous le rabat!
On doit faire des choix. Lionel sacrifie le sac de couchage. C’est vrai, on est en pleine canicule, pas besoin. Arnaud sacrifie la polaire, et moi, je prend un gros kit de ceinture pour mettre la ma corde. Et puis, on va être plus rapide que les 10h du topo, du coup, on va se faire chier au bivouac. Aranud a la solution, il nous suffit de prendre 1/2 litre de pastis en plus que le 1/2 litre qu’on a déjà, et ça va nous permettre de patienter. Trop fort, le Président!

Il faut tout faire rentrer dans les sacs …

17h30, notre navette arrive, un Kongoo 4×4. On charge dans la voiture, et c’est parti!
Il faut tout de même une heure de voiture pour atteindre le col. Plus on monte, plus la température descend, et plus je me dis « le pauvre Lionel, pas de sac de couchage, il va bien se peler! ». Le col est envahi de hollandais en 4×4 qui font du tourisme écologique. On se boit un petit pastis avec Bastien, puis on se cherche une place pour se poser. Le paysage est magnifique!

Pour la nuit, chacun choisit sa stratégie. Lionel a repéré une dépression. Il pense qu’il sera bien pour la nuit au fond de son trou. Le lendemain, il nous confirme que ce trou est un piège à froid et qu’il s’est pelé. Du coup, il a même dormi avec sa néoprène afin d’avoir le plus chaud possible …

Le matin, nous sommes réveillés par un superbe soleil. Petit déjeuner, on s’équipe, et c’est parti!

Là, nous sommes à la source du canyon!

La source du canyon

Et c’est parti pour un cheminement hyper long. Pour la première partie, il s’agit d’environ 40 cascades sur un parcours de 15 km.

Heureusement qu’il n’y a pas beaucoup d’eau. On enchaine les cascades, on descend en double, pas besoin de bloquer et de mettre en place des débrayables. Dans le canyon, il n’y a pas du tout de réseau. Il ne faut vraiment pas se faire mal!

En gros, toute la matinée, on est en maillot de bain et Tee shirt! Les vasques sont froides, mais courtes. Pas besoin d’enfiler la néoprène, par contre, il faut la porter. L’après midi, on enfilera tout de même le bas de néop … par contre, il faut continuer à porter le haut!
Vers 14 heures, je commence à être fatigué. Je regarde sur le GPS et … ben on n’a encore presque rien fait du parcours … peut-être qu’on n’arrivera pas si tôt au bivouac!

Nous avons plusieurs fois de la compagnie dans les vasques … et elles nagent mieux que moi!

Finalement, il est déjà 20h quand on arrive à la vasque en cœur, signe qu’on est à côté du bivouac. Finalement, pas besoin d’une double dose de pastis pour tuer le temps. On est un peu éclatés, enfin moi, tout du moins. Heureusement, il ne pleut pas et la zone de bivouac est sous les arbre et est hyper sèche. On passera une bonne nuit, il fait carrément plus chaud que la nuit précédente au départ du canyon, et heureusement, car Lionel ne peut plus mettre sa néoprène pour dormir!

Et c’est reparti pour la seconde journée. Cette fois le parcours est moins « vertical », à priori, plus besoin de sortir la corde, par contre, c’est très aquatique, avec de longues parties de nage!

Il est 14H quand nous arrivons au Pont de Castou qui marque la fin du canyon. Il nous aura fallu 6H, comme sur le topo!

Le pont de Castou

Je me dévoue pour garder les sacs pendant que Lionel et Arnaud remontent chercher la voiture.

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Verneau sans Verneau!

Patrice, Arnaud, Lionel et Alain.

Cette année, nous décidons de passer une semaine dans le Doubs de ma jeunesse et de réaliser enfin la traversée du Verneau.
Entretemps, je réalise qu’il y aura un stage fédéral à Montrond la même semaine avec pas moins de 40 stagiaires … tous les trous vont être squattés!
On change un peu nos plans et décidons de commencer par 3 jours en Savoie avant de finir pour la traversée du Verneau. Rémy nous équipera les Biefs!

On part donc le jeudi soir, la voiture est pleine, la remorque aussi. Alain nous a fait des courses d’anthologie! Nous arrivons tranquillement dans la grande maison de Madame Lamouille, tout est parfait à part les prises de courant qui se coupent quand on éteint la lumière, ce qui nous jouera quelques surprises …

Vendredi 7 Juillet – Tanne à la R’noille

TPST 6H

Ce gouffre est un superbe grand puits de 176m!

Après une petite heure de marche d’approche, nous voici à l’entrée et on commence à s’habiller. C’est là qu’Arnaud se rend compte qu’il a oublié son MAVC et son descendeur!

Le puits étant fractionné tous les 40m, Alain et Arnaud décident de se passer le descendeur avec une ficelle de 50m. C’est parfaitement adapté un P176 avec un descendeur pour deux!

Lionel équipe l’entrée et j’équipe le grand puits.

Les puits d’entrée sont très jolis puis une vire en rive gauche permet d’attendre le sommet d’un P30 parallèle. Je pars à l’équipement dans le grand puits. Rapidement, ce n’est pas surfait en spits … Je fais le second frac sur un spit et avec un as coincé comme second point. Il tient on ne sais pas vraiment comment, tant qu’on tire dessus!
Rapidement, je n’ai plus de plaquettes, que des AS. C’est pas le plus confortable pour les fracs, mais bon … d’un autre côté que des plaquettes n’aurait pas été génial non plus. En fait, on a dû aussi oublier quelques mousquetons au gîte!

J’arrive au fond, il reste au moins 2 m de corde! Il ne fallait pas moins!

Le grand puits vu du bas. C’est vraiment énorme.

On continue vers l’aval. Rapidement, il y a un passage P4+E4, mais l’escalade n’est pas en fixe et il n’y a pas de points intermédiaire. De plus, c’est un peu merdique et au dessus d’un puits …
Bref, on renonce, c’est pas le lieu où il faut se faire mal.

Arnaud est éblouissant!

Samedi 8 Juillet – Glacière d’Aviernoz puis Traversée Tanne des Vents- Vers Luisants

TPST 1.5H puis 6H

En route vers le Parmelan.

Une petite heure de marche nous emmène à la Glacière d’Aviernoz. Ce puits à neige servait au début du siècle à alimenter les restaurant de la vallée en glace à l’époque où les réfrigérateurs n’existaient pas. La glace était descendue à dos d’âne.

Une fois dehors, on se change et repart pour 1/2 de marche afin d’atteindre la Tanne des Vents.

Je pars à l’équipement. Il y a beaucoup de petits puits avec des mains courantes rappelables à réaliser très souvent. Heureusement que Lionel a insisté pour qu’on prenne une corde chacun.
Les kits tournes, les puits s’enchainent, Lionel déséquipe et passe les kits vers l’avant.

En 3H, on est en bas des puits, les galeries commencent vers les grandes salles.

Attention aux blocs en équilibre!

On visitera la Cathédrale, puis la Kathédrale, deux salles vraiment immenses. Pour atteindre la Kathédrale, le topo est un peu sommaire. Il faut remonter une corde, descendre de l’autre côté sur un talus glissant et un peu expo et descendre au fond d’une grande galerie par la droite.

Dimanche 09 Juillet – Traversée Merveilleuse-Vertige

TPST 8H

On remonte sur le Parmelan. Une grosse heure de marche et on est à l’entrée du trou. Juste avant de descendre, on est rejoint par les inventeurs du trou qui prospectent sur le plateau. C’est bien sympa de discuter un peu avec eux.

Cette fois-ci Lionel se met à l’équipement et je déséquipe.

Le seul bémol est que la partie horizontale est hyper boueuse!

Puis on arrive en pleine falaise avec un rappel pour atteindre une vire qui heureusement est équipé en fixe.

Au bout de la vire, la sortie est vraiment dangereuse pour rejoindre le chemin.
On fera de l’escalade en s’agrippant aux touffes d’herbes!
Et à 50m du chemin, je glisse dans une ravine et me fais une entorse du genou!

C’en est fini pour le Verneau!

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Semaine de Canyon en Sardaigne

Sur une proposition originale de l’agence de voyage Glauda, nous participons à une semaine de vacances canyon « all included » en Sardaigne.
Au départ, nous étions 6, nous finissons à 4, Lionel et Fabienne, Patrice et Laure.
Départ le 16 Avril par un vol Easy Jet au départ de Genève.

Après avoir ouvert nos valises au comptoir afin de sortir nos briquets (on avait pensé aux batteries, mais …), nous voilà partis. Notez que Lionel a une doudoune aux couleurs Easy Jet!

Arrivés à Cagliari, on récupère la voiture de loc. Heureusement qu’on a pris la plus grande!
Puis direction Cala Gonone, au nord est, à environ 3H de route où nous avons une superbe maison.

Badde Pentumas

Lundi 17 avril, c’est parti pour le canyon de Badde Pentumas. Un canyon sec au fond d’une vallée accessible par une piste forestière d’environ 7km en bon état.

De là, on est parti pour 3H de marche d’approche avec environ 600m de dénivelé dans la montagne pour atteindre l’entrée de la gorge du canyon. Le lapiaz est magnifique!

On entre à 13H dans le canyon par une grande verticale, la vue est époustouflante!
C’est vraiment dommage, la photo écrase le volume. C’était vraiment ambiance!

Retour 19H30 à la voiture, soit 6H30 de descente et retour.
Ce n’est pas encore ce soir qu’on pourra faire des courses …

Grotta Donini

Mardi 18 Avril. La Grotta Donini est un petit canyon souterrain avec de la nage dans de grandes étendues d’eau et qui se termine par une cascade de 55m.
L’accès se fait au fin fond d’une interminable piste forestière de 11km, là aussi en plutôt bon état. Ça m’aura bien stressé pour la voiture de location, mais au final ça passe bien.

10 minutes de marche et nous sommes à pieds d’oeuvre.

Juste en bas du 1er puits, une grosse flèche nous indique « la mauvaise direction ». Lionel tournera un peu en rond et ira voir jusqu’au collecteur afin d’être certain de notre chemin avant de tirer la corde.
Les galeries d’entrée sont magnifiques et parsemées de gours.

Ensuite, on a une grande vire avec une chaine de rappel en son milieu qui nous amène 20 mètres plus bas dans un grand plan d’eau qui paraît bien profond. A ce moment, j’avoue que j’ai pitié pour Laure qui n’a jamais nagé en combi et qui va devoir quitter la corde dans un lac où elle n’a pas pied!

Lionel et Fabienne l’attendent, et fort heureusement, il y a un caillou juste sous la corde qui permet d’avoir pied pour se mettre à l’eau. Ouf!

Laure et Fabienne réfugiées sur le caillou salvateur!

La suite est simplement magnifique!

Laure aime tellement ça, qu’elle se met en mode jacuzzi!
Il y a également de grandes salles.

Puis on débouche en haut de la cascade de 55 mètres. Laure nous avait bien dit qu’elle ne voulait pas descendre la grande cascade, mais l’échappatoire ne nous inspire pas vraiment, alors, il faut bien y aller.

1 heure de marche de retour pour retrouver la voiture, sur un terrain bien accidenté avec nos amis chèvres, cochons et vaches bien gardées par le taureau qui nous regarde d’un sale oeil!

Retour à Cala Gonone avec un arrêt pizza à Dorgali.

Codula Fuili

Mercredi 19 Avril, journée de récupération active!
Le matin est consacré à faire les courses pour le reste de la semaine, et oui, il faut bien.
A midi, repas sur la plage.

Et c’est parti pour un petit canyon sec qui se termine dans la mer !

Il nous faudra 1H45 de marche d’approche magnifique pour atteindre l’entrée du canyon.

Codula Orbisi + Gole Gorroppu

Jeudi 20 Avril. Fabienne et Laure prennent une journée de repos.
Lionel et moi partons pour une grosse journée en enchainant deux canyons.
Le point de départ est encore au bout de l’interminable piste forestière, mais qu’on connait bien maintenant.

Codula Orbisi est le canyon qui descend dans le lit de la rivière en parallèle de la Grotta Donini que nous avons fait les jours précédents.
On met une petite demi heure à progresser dans les blocs dans le lit de la rivière pour arriver à l’entrée de la gorge.

Cascade de 35 m et arrivée dans la Pischina

Comme vous l’avez vu sur les images précédentes, on a juste mis le bas de combi néoprène.
Une fois sortis de la « marmite piège », j’enchaîne la descente mais manifestement, une fois arrivés dans l’eau … on n’a pas vraiment pied !!!
Je fais des acrobaties pour enfiler mon haut de combi, à moitié dans l’eau et pendu à la corde, avant de traverser à la nage …

La suite est une partie souterraine de toute beauté.

On ressort en falaise, à peu près à la sortie de la Grotta Donini, et nous voila partis pour enchainer avec la partie supérieure de Gorroppu jusqu’au lac. Nous avons prévu d’équiper en fixe car nous allons faire un aller et retour.

Un peu de marche d’approche, là aussi, le paysage est grandiose, et on ne peut rester indifférent à l’idée que quand c’est en eau, ça doit vraiment pulser …

Comme promis, la petite baignade dans le lac est vraiment fantastique!

Et c’est parti pour 1h45 de marche retour où il faut tout remonter …

Baccu sa Figu

Vendredi 21 Avril. C’est un canyon plus classique, avec un peu d’eau, mais on prévoit une grosse journée. En effet, on a une grosse heure de route, puis 3H de marche d’approche, puis le topo donne 5 à 6 h de descente …
Laure et Fabienne vont nous accompagner sur la marche d’approche qui vaut déjà le détour, mais nous ferons le canyon à deux.

Pause repas sur la marche d’approche

On rencontre plein d’animaux dans les canyons, mais ils ne sentent pas tous très bon!

Ouah! ça sent fort ce truc!

Traversée Su Bentigheddu Sa Oche

Samedi 22 Avril, dernière journée.
On doit nettoyer la voiture, faire sécher nos affaires (pour gagner du poids dans la valise), faire nos sacs, préparer la maison …
Bref, il nous faut un petit truc, et cette traversée nous semble idéale.

On se retape donc les 7 km de piste comme le premier jour pour aller au fond de la vallée.
Là bas, il y a un pauvre chat abandonné et affamé bien sympa qui a su nous attendrir. Laure décide de lui acheter un peu de pâtée au grand dam de Lionel qui lui n’a pas le droit de manger du fromage tous les soirs …
Lors de notre arrivée, c’est moins désert, il y a du monde qui présente des vestiges archéo et plein de touristes … on est vite envahis!

On s’habille, et c’est parti!

On descend les 60m de puits en quelques relais, puis d’un côté le siphon amont et de l’autre la rivière vers l’aval.
C’est tout simplement magnifique!

Le dernier lac avant la sortie est très long, très profond, et c’est fantastique.

Dommage, le temps que je m’accroche à la paroi pour faire une photo … mes copains sont déjà loin!

Une belle équipe!

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Scialet du Tonnerre

Participants: Arnaud, Michel, Patrice, Alexane, Lionel, Manu
TPST: 20h !

Quelques semaines auparavant, nous sommes allés reconnaître et équiper le Tonnerre jusqu’à -100m en prévision de l’exercice secours 3SI du 28 Janvier 2023. L’équipement n’est pas super ni très confort, je décide donc d’y retourner avec un perfo pour améliorer un peu les choses, et du coup, profiter du fait que pas mal de cordes sont déjà en place jusqu’au puits des Retrouvailes pour aller au fond.

On se retrouve donc sur le parking de la station de ski de Lans vers 9H. Le temps de charger les sacs et on est partis à pieds dans la combe Oursière pour 1H de marche d’approche.

Tout le monde s’engage dans le gouffre vers 11H. Nous sommes 6 et avons 4 kits d’équipement raisonnables et 1 kit avec le perfo et de la quincaillerie. Je reste en arrière avec Manu pour rééquiper un peu pour l’exercice secours afin que ça soit plus confort. Je perce une dizaine d’AF et vide 2 batteries du perfo. Je garde une batterie pour poser des raumers pour notre descente vers le fond. Nous bricolons tranquillement, puis on rejoint Alexane qui est « piégée » en bas du puits du Pendule. Toute cette partie, de l’entrée au Puits du Fada est bien merdique!

Alexane dans le Puits du Fada

Je prends la suite pour le Puits de la Capuche. En fait, il n’y a pas vraiment d’eau, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, vu ce qu’il a plus dehors ces derniers jours …
Dans ce gouffre, bien que le cheminement soit évident, ce n’est pas vraiment facile de savoir où on se trouve par rapport à la topo. Je sais que je suis parti avec une corde un peu longue, j’enchaine une vire et je m’arrête en haut d’une verticale assez haute. On regarde la topo, et apparemment, on doit être dans le P27, et il faut une 40. On fouille les kits, on attends le kit suivant … pas de 40m! Manifestement, j’ai dû oublier une corde!

Je jette une 20m de rab en ficelle, manifestement, c’est trop court! Je décide de mettre bout à bout les reste de la CP (environ 7m), et les 2 rataillons de 10m. Et hop, révision passage de noeuds pour tout le monde, et c’est juste suffisant pour toucher le fond du puits, mais on n’a plus de rataillons …

Je pars dans le Puits des Mariés avec une corde que je sais un peu courte et plus de rataillon pour mettre au bout! Arrivé en bas, je me dis que c’est bon, je vais toucher, mais je dois prendre mes précautions pour récupérer la corde qui va se rétracter. Je mets une sangle au bout. Je lâche la corde … et je mets une seconde sangle au bout ! Il faut bien ça!

Manu nous rejoint et nous fait part de son inquiétude pour gérer la fatigue à la remontée. Petit conciliabule, puis finalement, on décide de continuer. On est à -300, il ne reste que 200 malheureux mettre, à peine une sortie classique, quoi!

Et c’est reparti! Les longueurs s’enchaînent. Je pense qu’on crâme un peu plus de corde que prévu dans les P10, ça pourrait se désescalader, mais ça ne fait pas trop envie … et je me retrouve au bout de la 50m en haut du P30 au lieu de « en bas »! Vu du haut, la rivière coule, on rejoint le collecteur, c’est beau, et c’est grand! J’avais pris une 30m en ficelle pour le dernier puits, il est tant de la sortir, mais je n’avais pas prévu de faire un P30 plein gaz en ficelle pour tout le monde. Manifestement, ça ne freine personne …

En bas du P30, Lionel me rejoint, et je lui fais art de mes doutes sur notre capacité de toucher le fond, il reste 2 puits à descendre et ça me paraît bien tendu!
J’avais pris 2 ficelles de rab, une 20m et une 15m. Finalement, ça ne s’enchaine pas si mal, à condition de doubler tous les mono-points et houra, on touche le fond à 20h!
Le nœud est à 1m du sol, et … on est un peu en string!
Au final, j’aurai planté plus de 10 raumers sur cette seconde partie du trou!

Le dernier noeud, de la dernière corde!

Petite balade dans la rivière, c’est vraiment magnifique. On s’arrête quand il devient inévitable de se mouiller …

Tombera, Tombera pas?
Une belle équipe de champions!

21h30, on attaque la remontée. Lionel est au déséquipement, ça n’avance pas très vite, mais ce n’est pas grave, chacun doit gérer sa remontée …
Vers 2H du matin, je fais le point avec Lionel « tu crois qu’un de nous devrait sortir pour stopper l’alerte ? ». On décide de temporiser et de revoir cette décision à plus tard …
La fin est vraiment pénible, du haut du puits des retrouvailles à la sortie!

6H42, Michel passe un message pour dire qu’on est sortis!

1H pour redescendre à la station et trouver les bières fraiches dans la voiture.
C’est une bien belle sortie qui se mérite, pour bien terminer l’année!

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Scialet Vincens

Participants: Lionel, Arthur, Angéline, Michel, Arnaud, Alain, Patrice
TPST: 12h

Nous avions déjà visité ce scialet en 2013, Lionel ne connaissait pas, on décide donc d’y retourner. C’est une cavité intéressante, essentiellement verticale, un peu spéléo tout de même en dessous de -250, vers les puits de l’Opéra. A partir de là, ce n’est pas hyper large et assez humide. Globalement, toute la cavité est active, et il ne doit pas être agréable de se trouver dans les puits par temps de pluie.

RDV à 8h30 à Tullins, direction le parking de la Coche. Il fait hyper beau, les puits ne seront pas arrosés. Le temps de se changer, de marcher jusqu’au trou et de passer 20 minutes à chercher, on entre sous terre vers 11H.

Nous sommes 7, il y a 5 kits d’équipements et on fait 2 kits « collectifs » de secours et nourriture, plus Arthur, qui voudra absolument prendre un gros kit (léger) en plus pour ses petites affaires. A part 2 rataillons, on n’a que de la 8mm et heureusement car on est assez chargés comme cela. Le perfo est dans la voiture … mais Lionel me convainc de le laisser.

Je commence l’équipement, ça fait bien longtemps que je n’ai pas équipé et j’avoue que ça me démange un peu. Le puits d’entrée parpine, il faut vraiment faire attention. Je déroule les cordes … 160m dans le premier kit, on a le temps de descendre un peu. La tête du P38 n’est pas hyper large et assez malcommode, je me dis que Alain va râler … Il y a des placards de spits partout … mais aussi plein de spits pourris. En fait, il n’y a pas tant de choix et je regrette de ne pas avoir le perfo. Il y a plein de possibilités pour faire de beaux AF qui n’attendent qu’à être percés!

Lionel me rejoint et passe devant avec son kit d’équipement. Michel coupe sont kit bouffe en deux et j’en prends la moitié avec le kit d’équipement que je viens de vider, en précisant qu’il ne faudra pas oublier de faire la manip inverse à la remontée. Lionel trouve aussi que les spits ne sont pas géniaux … Je repasse devant avec le 3ème kit.

Les puits de l’Opéra arrivent, ça devient merdique … on passe la main à Arthur! Des têtes de puits en méandre, pas bien larges … puis c’est la bassine et Arnaud qui reconnait « ah mais oui, ça me dis quelque chose, cette flaque d’eau dans laquelle il faut ramper! ».

Arthur passe en premier et on l’entends souffrir !!! Quand à son kit perso, j’ai l’impression que je ne peux pas vraiment le mouiller, car avec un sac poubelle troué pour protéger une polaire et une part de pizza, je ne suis pas certain que ça le fasse.

Une fois tous de l’autre côté, on tourne à droite dans le boyau de sable, puis on arrive en haut des verticales. On pourrait s’en passer, mais on ne sait jamais … on met des cordes, et ce qui devait arriver arrive … on est trop court! Arthur raboute et on prend pieds dans une salle. Plus bas, c’est de plus en plus merdique et étroit. On finit par enlever le baudrier pour passer une étroiture verticale. Bizarre, en 2014, on n’avait pas enlevé le baudrier!

Le boyau de sable

Derrière, il faut des cordes. Je sors ma ficelle pour équiper un toboggan. Il faut une autre corde pour le dernier P17. Arthur nous sort sa corde « magique », je commence à équiper, mais je n’ai pas confiance de descendre plein vide sur une corde de 5 mm de type inconnu … je décide d’abandonner.

Au retour, Arnaud est bloqué dans l’étroiture par … sa lampe de secours! Lionel enlèvera son snikers de sa poche! On a vraiment du grossir en 10 ans!

Retour à la bassine. Alain et Lionel décident de passer sur le dos, histoire de bien se mouiller. Encore une histoire de tibias trop longs qui ne prennent pas le virage!

Je déséquipe tout le trou, et fais une fiche d’équipement à la montée. Comme prévu, Michel oublie de me laisser un kit vide vers -100 (on avait coupé un kit en deux à la descente), ce qui obligera Lionel à faire un petit aller/retour pour me donner un kit. Arthur vient m’aider car je croule sous les kits.

Dans le dernier puits, alors que je suis caché sous un pont rocheux Arthur hurle et je vois un kit atterrir devant moi! Je ne suis pas surpris et suis coupable, ça fait plusieurs sorties que je me dis que les longes des kits PETZL sont pourries. Ca devait arriver …

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Vacances Coumesques

Participants: Lionel, Giuseppe, Arnaud et Patrice
TPST: 37 heures

Cette année, nous décidons d’aller passer une semaine à la Coume, secteur qu’aucun de nous ne connais.

Jour 1 : Jeudi 14

TPST 2H30

A l’aller, on coupe le trajet en deux et on fait une halte pour visiter l’abîme de Rabanel, cavité historique visitée par Martel.
La marche d’approche est assez rapide, mais il n’en faudrait pas plus avec cette canicule. On arrive au bord du gouffre à la limite de la surchauffe …

C’est un premier puits en extérieur, suivi par un grand puits. Le tout est assez « ambiance ». La végétation du premier puits en extérieur fait très « tropical ».

Jour 2 – Vendredi 15

Petite nuit au camping.
Le lendemain, Lionel nous fait découvrir une via ferrata bien sympa.

Et pour se rafraichir, on termine la journée par une petite descente de l’Hérault. On se sent un peut suréquipés parmi les touristes en maillots de bain!

Puis nous prenons la route direction Arbas et on ramasse Giuseppe près de Montpellier.
Sur la route Arnaud dit: « pourquoi on fait du camping, pourquoi on ne prendrait pas un gîte? ». Ni une, ni deux, Lionel téléphone au premier gîte indiqué par Google et bing, il est dispo et pas plus cher qu’un camping!

Nous arrivons à Arbas en fin de journée et découvrons notre gîte avec nos hôtes forts sympathiques. Tout semble parfait!

Pile à l’heure pour l’apéro !

Ça y est, on est sur place. Le réseau Félix Trombe est le plus long réseau souterrain de France avec 117 kilomètres de galeries et 57 entrées. C’est un réseau complexe du fait notamment de son dénivelé global important (1 001 mètres) et de ses nombreuses entrées.

Notre objectif est de finir par une grande traversée Gouffre des Hérétiques – Grotte de Pène Blanque. Cette traversée est assez paumatoire et nécessite un peu de préparation. Nous allons donc organiser notre semaine autour de cette traverser et en reconnaître différents éléments.

Jour 3 – Samedi 16

Notre premier objectif est d’équiper en fixe l’entrée par le Pont de Gerbault. Ce gouffre rejoint notre traversée à mi-parcours et nous donnera une issue de secours si nous en avons besoin. Ce sera également l’occasion de repérer l’accès à la rivière et également de laisser à l’entrée de la rivière nos combinaisons néoprènes. Nous pourrons ainsi faire toute la première partie de la traversée sans être encombrés par nos combinaisons.

Arrivés au parking au départ du chemin d’accès, Lionel a oublié son casque! Aller-retour rapide au gîte, qui sera rentabilisé par la découverte d’une navette le WE qui pourra nous emmener le lendemain au départ de notre traversée et nous résoudre le problème de la navette, vu que nous n’avons qu’une seule voiture.

Le Pont de Gerbault commence par un beau puits de 48m suivi de plusieurs petits puits avant d’arriver dans les grandes galeries. TPST 4H00.

La doline d’entrée du Pont de Gerbault

Nous aurons un peu de mal à trouver le fameux entonnoir qui donne accès à la rivière. En fait, on passera juste à côté, mais l’attention détournée par une pause photo, nous irons beaucoup plus loin. Sur le retour, on trouve enfin l’entonnoir et on y dépose nos néoprènes. Nous avons visité le milieu de notre traversée et reconnu l’accès à la rivière.

Pour finir la journée, dans le même secteur, nous ferons la traversée Gouffre des Pyrénois – Grotte de Pène Blanque, cela nous permettra de reconnaître la fin de notre traversée. TPST 2h. Grâce au GPS, nous faisons un accès sanglier à la grotte pour ne pas redescendre chercher le chemin officiel. Très belle traversée, avec notamment une descente dans un puits de 130m dans lequel il faut penduler à mi-hauteur pour trouver la suite vers la sortie.

Les formes d’érosion sont magnifiques
Une belle équipe de champions
Vers la sortie

A la sortie de la grotte, la remontée dans les éboulis pour atteindre le col est un calvaire …

Jour 4 – Dimanche 17

Traversée Henne Morte – Grotte des Commingeois. TPST 6H.
Cette traversée n’est réalisable qu’avec une navette. Heureusement que la veille nous avons découvert le mini bus d’Arbas et pris connaissance des horaires. Cette traversée est magnifique et nous offre environ 400m de puits à descendre. C’est paumatoire, heureusement qu’il y a de nombreux cairns et de la rubalise, mais quand même, ça n’empêche pas d’hésiter …

Le puits d’entrée est magnifique

Puis on arrive au sommet du puits de la Tentation (P75). Il y a un relais au milieu du puits, nous expliquons à Arnaud et Giuseppe comment ça va se passer et qui doit enchainer quoi au niveau du transport de matos. On fait comme d’hab, Lionel équipe et je tire les rappels.

Lionel part à l’équipement
Le bas du puits vu depuis le relais
Le bas du puits

La sortie se fait dans les éboulis, heureusement qu’il y a des cordes sur des centaines de mètres pour éviter la chute dans les barres en contrebas. 1H30 pour retourner au village.

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De retour à la maison, le barbecue est monté et Josiane nous a acheté plein de saucisses. C’est la fête!

Jour 5 – Lundi 18

Traversée Gouffre de Burtetch – Grotte de Riusec. TPST 3H30, 2H d’accès, 1H de retour.

Cette traversée n’est pas connectée sur la Coume, nous prévoyons une petit journée de récupération active, et comme le dit le topo « cette petite traversée a tout d’une grande ».

Le topo donne l’accès au terminus d’une piste forestière … de 18 km! Avec ma voiture à moins de 15 km/h, il nous faut donc plus d’une heure et demi pour atteindre le bout de la route. Finalement, on craque et on passera par le Col du Portet d’Aspet, mais la montée est longue et rude …

Vers l’entrée nous trouverons un puzzle pour occuper un peu Arnaud.

Cette grotte se termine dans des salles immenses.

Soirée saucisse

Jour 6 – Mardi 19

Traversée Gouffre des Hérétiques – Grotte de Pène Blanque. TPST 17H.

Et c’est parti

Une vraiment très belle traversée. 400m de puits à descendre, un engagement important. Le cheminement est complexe, avec des cairns et des scotch light dans tous les sens. Des puits à descendre, des puits à ne surtout pas descendre … Une belle rivière ou on est pas mal dans l’eau, des passages techniques, des escalades …

La grande salle du trou du Vent

Au bas de cette salle, on suivra un cairn au plus évident et on ira se perdre dans un cloaque qui est en fait l’arrivée du Trou Mile (une autre traversée). En haut du puits de jonction, Giuseppe glisse et dévale plusieurs mètres sur une pente glissante et se retrouve pendu en bout de longes à la tête du puits. Je vois la scène et me dit « aie, soit il s’est fait un genou, soit un coude, soit une épaule … ». Heureusement, il a un peu tapé le genou, mais ça va!
Il nous faudra environ 1H30 pour comprendre où on est et rejoindre notre itinéraire.

Le Perthuis
Les sensations ont ouvert l’appétit à Giuseppe
C’est vraiment compliqué, il n’en faut pas moins pour arriver à comprendre où on est!

Nous arrivons enfin au Pont de Gerbault où nous retrouvons nos combinaisons. Nous faisons le point, on continue ou bien si certains sont fatigués, on sort grâce à notre issue de secours. Finalement, on continue.

Arrivés à la rivière, on retrouve nos combinaisons, et quelle n’est pas notre surprise de voir qu’elles sont couvertes de plein d’une sorte de mille pattes!

Nous demanderons à Josiane Lips :
« Ce sont des diplopodes, a priori de la famille des Blaniulidae.
Ce sont des détritivores. Ils ont été attirés par l’humidité, par le sel de la sueur, par les restes de peau… « 

Ensuite, nous sommes dans la rivière. Magnifique!

Jour 7 – Mercredi 20

Il faut maintenant déséquiper le Pont de Gerbault et aussi nettoyer le matériel dans la rivière.

Sur cette carte, on voit bien 3 traversées qui font des belles lignes droites.

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