Participants : GUERIN Thierry ; Camille ; Barnabe Fourgous ; Tom lallemand ; Mateo Maquet ; Olivier GALAI ; Thibaud ; Prune Roche ; FAUCHEUX Alexandre ; Patrice Roth ; Damien Gruel ; Jacques Morel ; ERIC FAUROUX ; Gaël Fauroux ; Barnabe Maurice
TPST : 52 heures
Merci à tous les photographes, et en particulier à Damien!
Le RDV est fixé à 8H sur le parking de la station de ski de Autrans. Petit à petit, tout le monde arrive et on boucle les sacs. Thierry va acheter les tickets pour les remontées mécaniques. Pas si facile de prendre un télésiège et de fermer la rambarde de sécurité avec un gros sherpa, certains ont même des sacs de 80l !
Puis c’est parti pour l’approche en ski de rando. Je pensais que ça allait être facile, mais entre le sac, le fait qu’on ait gardé les peaux et que je ne sais pas skier en descente avec l’arrière pas attaché et … que ça bottait un max …, bref, je me suis éclaté, j’ai cassé un bâton et je n’étais plus du tout en confiance avec des skis qui glissaient … ou pas … je suis arrivé déjà bien entamé au trou !
Là, on se change, on laisse les chaussures de ski et les habits de surface dans des sacs protégés par des sacs poubelle, et c’est parti.
Dans les puits, facile ! Dans les méandres, déjà nettement moins facile avec mon sherpa de 60l, pas très lourd … mais quand même … On se regroupe tous à la base des puits à -250, et là, ils partent tous comme des balles dans les galeries … et je ne rejoindrais mes amis qu’à -500. Barnabé est resté faire la route avec moi. Sympa ! On arrive au vestiaire, ça devient un peu sportif, le Vagin puis les Couffinades tant redoutées avec un gros sac pour passer les mains courantes à bout de bras. Et bien je confirme, c’est sportif !
Et j’ai bien fait de tout mettre dans des sacs étanches, car je n’ai pas pu garder le sac sur le dos et il a inévitablement baigné … Au milieu des Couffinades, je rejoins mes amis du jour, Alex, Damien et Jac pour travailler l’équipement du câble textile. Il doit être vers 13h quand on commence, et c’est dans la joie et la bonne humeur qu’on discute des options et qu’on perce pour installer notre câble. Il faudra même jouer à la pêche à la ligne pour récupérer le guide de perçage au fond d’une vasque. L’autre option aurait été d’attendre Prune ! On en posera environ 70m, il est 21H, on a vidé 5 batteries de perfo, c’est l’heure de descendre au bivouac pour rejoindre les autres qui sont allés vers le fond reconnaitre différents objectifs.
Une équipe pour refaire la topo du réseau supérieur entre l’Ouragan et la rivière écumante par les explo au-dessus de l’Ouragan à -1000 en essayant de fouiller tous les départs surtout au niveau de la rivière. Une équipe pour finir la main courante pour rejoindre l’explo à -1100 et topographier les explos de 1968 et voir le départ dans le sable.
Le bivouac est super bien, en haut d’une dune de terre. On fera un peu de terrassement pour préparer une grande zone bien plate et régulière, sans un caillou, pour accueillir 15 couchages. On fera une table et des sièges pour que tout le monde soit à l’aise. C’est parfaitement sec, un grand fil à linge pour étendre les combis et en contrebas la rivière pour l’eau et les toilettes. Au moins 5 étoiles !
Vers 23H, on voit des lumières arriver. Ce sont Prune, Eric et Gaël. Prune a fini son partiel vers 15H, sauté dans la voiture … ils ont eu le dernier télésiège de justesse vers 17H et les voilà à -700. Trop forts !
Les temps que tout le monde se rejoigne, de finir le terrassement, il n’est pas loin de minuit quand on commence à manger. Damien a des plats lyophilisés de choix, genre une choucroute à -700 !
Pour un bivouac, il y deux stratégies. Soit mettre des bottes, et le soir, il suffit de mettre des chaussettes sèches, et hop, on a les pieds au sec, soit de mettre des chaussures, et alors, il ne faut pas oublier les sac plastiques pour se mettre les pieds au sec ! J’avais choisi l’option bottes, je pensais garder les pieds au sec, mais c’était sans compter avec ma maladresse. Le matin, ce n’est pas si facile de remettre ses chaussettes et ses chaussons néop mouillés. L’objectif de la soirée est aussi de sécher sa sous combi, et là Thierry nous a tous bluffés avec Ginette, sa bouillotte ! Dodo vers 1H du matin.
Le samedi matin, lever vers 9H, et ça démarre doucement. Après un solide petit déj et mise à l’abris de nos duvets, c’est parti. On dévale le Grand Canyon, le puits Gaché et la Grande Cascade. Là, il y a une corde qui monte que l’on suit. Ensuite, un cheminement que je ne sais plus décrire qui dure environ 1H et on arrive au terminus des explos. Les galeries sont magnifiquement décorées, il y a plein de fistuleuses.
C’est beau les galeries où il n’y a pas eu beaucoup de passage. Là, on fait 3 groupes qui vont fouiller les différentes galeries et refaire les topographies.
Alex, Jac, Olivier et moi partons vers le bas. On descendra environ 70m de puits en 4 longueurs pour tomber sur un cairn et un point topo laissés par Bab il y a quelques années. Et une jonction. Alex passe une étroiture au plancher et pour aller voir où ça donne. On retrouve les cordes vers l’entrée de la galerie en haut de la Grande Cascade. Ça nous fera un super raccourci pour le retour ! On entend régulièrement les autres équipes qui sont tout près … ça boucle dans tous les sens. Ça ne va vraiment pas être facile au niveau de la topo.
Vers le milieu de l’après-midi, les copains viennent nous chercher : rassemblement général, il y a du gros ! Après une escalade, ils ont découvert une magnifique rivière fossile, puis un shunt est découvert sur le côté et donne un cheminement plus facile pour accéder à la rivière. C’est la rivière d’Or ! Le sol est tout jaune, couvert d’un plancher stalagmitique et jonché de cristaux étincelants. J’en ai honte de mettre mes gros pieds dans cette merveille. D’après Thierry, « les plus belles premières sont celles qui croustillent sous les bottes » ! Cette partie de la rivière fait au moins 200m !
On attend de regrouper tout le monde pour faire la suite de la première tous ensemble. Et là, c’est du gros. La galerie fait environ 5m de diamètre, on court dans les galeries. Un virage, et la suite vers le bas est bouché ! Il y a un amont sur la gauche, ça continue, toujours aussi gros !
Ça monte fort, on place une corde pour assurer … ça continue … encore et encore … on arrive sur un puits. On voit un lac et on entend l’eau couler. Damien équipe, ça tombe vraiment dans l’eau. Impossible de mettre les pieds au sol dans l’immédiat. Le lac fait environ 100m de long et 5m de large. Il va falloir faire une vire pour attendre le bout du lac. C’est le terminus pour aujourd’hui, on est à court de matos. On aura fait environ 800m dans cette grosse galerie !
Jac, Eric et moi faisons une équipe de vieux pour retourner au bivouac. Bab et les jeunes vont explorer une galerie qu’ils ont laissé pour venir faire la première. Nous sommes au bivouac vers 22H, on décide de ne pas attendre, on commence à manger. Les autres arrivent … Pendant que certains mangent des lyophilisés, Thierry se fait réchauffer une saucisse fumée dans un énorme morceau de beurre … et une gamelle pourrie pour le thé ou le café du matin … Dodo vers minuit !
Le dimanche, lever vers 9H00. Le temps de déjeuner et de ranger les affaires, départ échelonné vers 11H. Les Couffinades sont aussi sportives que la veille avec un gros sherpa, je ne suis pas certain qu’il soit moins lourd bien que j’ai moins de nourriture. Puis c’est le grand éboulis, on fait un regroupement à la base des puits. Bab et Tom ont pitié de moi et me prennent un bout de mon sac ! Les puits s’enchainent et montent bien, le méandre, le Cairn. Thierry est obligé de jouer du marteau à bout de bras pour casser les nœuds des cordes lovées en hauteur afin de pouvoir accèder aux cordes. La glace est là. C’est en effet les ressauts Holliday on Ice !
C’est la sortie ! il est vers 16H. Heureusement, il fait grand beau, c’est quand même plus agréable pour se changer. Les habits et les chaussures de skis laissés en surface sont gelés avec la transpiration de l’aller … on met une bonne heure pour se changer et décoller. Le retour à ski se passe sans encombre, c’est plus facile à la montée, et ça ne botte pas. Bab a encore pitié de moi et me donne un de ses bâtons. Nous arrivons à la station de ski. Le domaine est fermé, mais les dameuses ne sont pas encore en action. On enlève les peaux et c’est parti.
Mateo fait une prestation remarquée avec sa luge, car descendre une piste rouge en luge …il faut oser ! On est à la voiture vers 18H !