Semaine dans les Pyrénées du 10 au 18 Août 2019

Après de nombreuses discussions, décisions et contre-décisions, nous partons finalement de Rives le samedi soir vers 19H, après qu’Adrien et Hervé nous aient rejoints. La voiture et la remorque sont bien remplies. Direction Estoher dans le massif du Canigou. Il semble que la météo ne soit pas trop mauvaise par là-bas et ça permet de couper la route vers la Pierre …

Arrivée vers 1H du matin, on jette nos duvets sur le bord de la piste, au milieu de nulle part, là où la route devient trop mauvaise pour continuer, il reste 2km !

Dimanche 11

Finalement, avec la lumière du matin, la route n’est pas si mauvaise et on arrive au parking de départ du canyon du Llech, classé 3.6 sur une échelle de 4 !

Un garde du parc est OK pour nous garder la remorque, et hop, c’est parti.

Arrivés dans l’eau, je me rends compte que j’ai oublié mon casque. Et oui, ça arrive même aux meilleurs ! Super Vévé mettra une petite ½ heure pour faire l’aller-retour avec mon casque ! Merci !

Le canyon est vraiment magique, c’est aqualand avec des sauts, des toboggans et un super toboggan éjectable ! Du vrai bonheur.

De retour à la voiture, un petit sandwich et c’est reparti le canyon du Cady, à 40 minutes de route.

Comme nous n’avons, qu’une voiture, pas ne navette ! On a donc droit à une bonne marche d’approche d’1H30 pour accéder au canyon. Là, l’eau est bien plus froide ! Adrien qui a une 2mm un peu grande se pèle carrément !

Le canyon est lui aussi sympa. On hésité un peu pour trouver la sortie, retour sans encombres à la voiture, il est déjà 20H.

Là, Alex et Laurent nous ont rejoint et ont trouvé une place de camping sauvage bien sympa. Lorsqu’on arrive, ils ont préparé un super repas, les vacances commencent vraiment très bien. Dans la nuit, orage, tout le monde se réfugie sous les tentes …

Lundi 12

Pendant que certains partent vers d’autres activités, Lionel et Patrice feront une journée de route vers Saint Jean Pied de Port, nous arriverons au camping vers 16H et nous aurons la dernière place disponible …

Mardi 13 – Behia Ko Leiza

Participants : Lionel, Patrice
TPST : 12 H

Bonne sortie à 2 dans un -500 tout équipé à part les cordes d’entrée. Un peu de route plus tard, nous sommes dans les magnifiques paysages verdoyants des Pyrénées. On entre vers 9H30 dans le gouffre. Les puits s’enchainent, tout est propre et on arrive rapidement à la chatière de -400. Là, on fait comme Tot nous l’as conseillé, on prend le shunt pour continuer. On descend ce qui nous semble être la Grande Trouée et on arrive enfin au bivouac à -500, il est midi. Là, repas, soupe, … tout ce qu’il faut pour se faire plaisir et on repart visiter ces belles galeries.

On descend vers les galeries semi-actives et un peu plus tard, il me semble reconnaitre une corde. Caramba, on a fait une boucle et on est vers la sortie ! Demi-tour, on essaye de s’orienter et on repart vers la galerie des gours qu’on a décidé de visiter.

En chemin, nous verrons un magnifique panneau d’excentriques et de beaux carreaux de chocolats. Les gours sont en eau et sont magnifiques ! Nous arriverons au siphon des Etoiles et nous continuerons jusqu’au fond de la galerie.

Sur le chemin du retour, encore une boucle ou on tourne en rond, pas très longtemps, heureusement.

On est enfin au carrefour entre les galeries Est et les galeries Ouest. On décide de remonter et de ne pas visiter les galeries Ouest afin de ne pas rentrer trop tard pour ne pas hypothéquer la journée du lendemain.

Mercredi 14 – Bexanta Ko Leccia

Participants : Lionel, Patrice
TPST : 5H – 13 H à 18H

Globalement, journée de « récupération active », il faut qu’on migre de Saint Jean Pied de Port vers la Pierre Saint Martin, en chemin nous avons prévu de visiter le gouffre de Bexanta.

On gare la voiture à l’endroit indiqué puis on attaque la marche d’approche qui monte bien raide direct dans la pente. Comme Lionel n’en a pas assez, on fera un grand détour en montant bien trop haut pour redescendre vers l’entrée du gouffre !

L’entrée du gouffre est un impressionnant P50 avec un câble en travers sur lequel on part. Le gouffre a dû être exploité pour le tourisme à une époque, certainement avec un treuil.

On descend le puits et on tombe dans un enchaînement de salles gigantesques. L’expression de De Joly « la montagne est creuse » prend vraiment tout son sens …

On se baladera dans les différentes salles jusqu’à la salle du Gour où on arrive en balcon à une hauteur impressionnante.

On ne remontera pas trop tard pour préparer la journée du lendemain.

On arrive au camping à Arette avant les copains et on commence à tout déballer et à préparer les cordes pour la grosse explo du lendemain, le Lonné Peyret.

J’appelle Dom pour qu’il nous fasse la sonnette et il me dit qu’il y a déjà une équipe dans le trou. Il pense qu’il s’agit de Dav. J’appelle Dav qui confirme qu’ils ont équipé la veille et qu’ils vont faire le fond en même temps que nous. Je lui propose de partager l’équipement et qu’on déséquipe le trou. Affaire conclue !

Jeudi 15 – Lonné Peyret

Participants : Lionel, Patrice, Alex, Adrien Vévé, Laurent
TPST : 13H

Le temps de se perdre un peu, on est à l’entrée du gouffre vers 11H.

Les puits s’enchainent, à peine 1 heure après, on est à -500, à la base des puits. A cet endroit, on rencontre deux personnes de l’équipe de Dav, car ils ont oublié un pantin et ne veulent pas trop ralentir la remontée …

On enchaine vers le fond dans les grandes galeries avec un chaos de gros blocs.

On arrive à l’embarcadère, pour la suite, il faut se mouiller. Tant qu’on est encore chauds, en 5 minutes, on saute tous dans nos combinaisons néoprènes, et hop, à l’eau … elle est fraîche !

La suite est une rivière magnifique, des formes de galeries sublimes, avec nous 6 nageant dedans …

Les jeunes courent, pas facile pour Lionel de prendre des photos.

Plusieurs fois, la rivière se perd dans des blocs, et il faut toute l’obstination d’Alex pour escalader à droite, à gauche, devant, derrière pour trouver des passages dans les blocs afin de passer les obstacles. Il faut beaucoup escalader, heureusement que la roche accroche bien, car il y a pas mal de passages assez expos … en chemin, on croise Dav qui remonte avec 2 jeunes.

Enfin, nous arrivons dans la salle Stix, -700, terminus de notre descente. La salle est vraiment immense. On prend quelques minutes pour manger, mais pas trop, pour ne pas avoir le temps de se refroidir, le temps d’un selfie, et on repart.

Au retour, la rivière est toujours aussi belle, et les passages paumatoires, toujours aussi paumatoires …

Retour à l’embarcadère, on quitte nos néoprènes, on se rhabille, et cette fois-ci, on sort les réchauds pour faire un peu de chaud bienvenu.

Et c’est reparti dans le chaos. En chemin, Lionel se fera un croche pieds et aura une bonne douleur à la cuisse pour le reste de la sortie et les jours suivants …

Nous voilà à la base des puits, on attaque. Les sherpas sont bien chargés avec nos néoprènes mouillées, et il y a deux cordes de 200m et une de 100m à ressortir … on laisse faire les jeunes, Lionel et moi attaquons la remontée.

A un frac, Lionel me hurle « il y a une grosse tonche ! ». Bizarre, il répare la corde et reprend la montée. En haut du P50, avant le dernier puits, il me hurle « mon croll a coupé la corde » ! Aie ! son croll est usé et est devenu tranchant comme un rasoir et Lionel termine les 2 mètres avant les amarrages en escalade ! Je lui donne du mou par le bas (ce qui ne va pas aider les copains par la suite), il répare la corde et je le rejoins. Toute la montée, je me fais tout petit, espérant que la corde n’est pas abimée au-dessus de moi !

On sort tous les deux, puis les machines nous rejoignent avec leurs énormes sacs de 200m en 9mm. C’est beau d’être jeune et fort !

Vendredi 16

Nouvelle journée de « récupération active » avec cette fois le canyon du Bitet.

Joli canyon, avec une énorme cascade de 35 mètres …

Le canyon a une partie jolie et une partie moins jolie avec plein d’embâcles. C’est fou la quantité de bois qu’il y a dans ce canyon.

On ressort vers 18H30, juste le temps de faire quelque courses pour le repas du soir.

Samedi 17 – Aphanicé

Participants : Lionel, Patrice, Adrien, Laurent
TPST : 13H

Pendant qu’on part faire l’Aphanicé, Vévé et Alex se sont branchés avec Dav et vont faire la traversée Tête Sauvage – Verna. Ils mettront 6h30, et en prenant des photos ! Des machines !

Pour nous, c’est la sortie tant attendue, clou du spectacle, qui nous excite, mais nous fait peur également. Un grand puits de 328 mètres, ça ne s’apprivoise pas tous les jours ! Heureusement, on a que de la 8mm, les kits ne sont pas trop énormes, même avec 565m de corde à 4 !

Juste avant le col de l’Aphanicé, on fait le plein de fromages, et ça y est, on ne peut plus reculer.

Adrien part à l’équipement … le P56, puis le P41, puis on trouve le méandre boueux … et on est à la tête du grand puits !

Adrien part sur une 200m, 1 dèv, 1 frac, puis on est dans la gouttière …. Heureusement que la météo est idéale, car c’est un peu la douche, alors avec un peu plus d’eau … le second frac est carrément sous la douche ! Adrien me hurle qu’il a trouvé la fameuse niche relais à 240 mètres du fond ! Je le rejoins avec le second kit de 200m ! En fait de niche, c’est une pauvre fissure de 50 cm de large sur 5 mètres de haut ! Pas top, mais tout de même providentielle !

Les spits ne plaisent pas à Adrien, et il a bien raison. Il plante un nouveau spit en tête de puits.

Et maintenant, c’est la manip périlleuse de mise en place des cordes. On laisse filer la corde du fond de mon sac de 200m et on noue au passage les deux cordes entre elles. On laisse filer le reste, ça fait un poids effrayant ! Et là, un gros sac de nœud remonte !!! Caramba !!!

Si il faut démêler 300 mètres de cordes qui pèsent hyper lourd et pendent dans le vide, ça ne va pas être simple. Adrien, super stoïque démêle … et finalement la corde est en place.

Il part !

Ce jet de 240 mètres est vraiment très, très, très grand ! Il mettra, et on mettra tous ½ heure à descendre pour ne pas faire chauffer les descendeurs. Côté arrosage, avec la douche qu’il y a plus haut sur la corde, nos bouteilles de refroidissement ne servent à rien, et c’est tant mieux !

C’est mon tour de partir. C’est fou comme le nœud qui est à 100m du haut et encore à 140m du sol est loin, loin, très loin du départ …. à croire que la corde s’est allongée …

On arrive tous enfin en bas du grand puits. C’est la fête. On fait du chaud, on mange un coup, et c’est reparti !

Lionel part en premier avec mon flash. Il a pour mission de s’arrêter tous les 15 mètres et de donner 4 coups de flash, devant, derrière, gauche et droite. J’espère que la photo ne sera pas trop mal. Je n’ai droit qu’à un coup.

Le puits des Pirates

On mettra tous notre âge en minutes pour remonter ce jet de 240 mètres, soit 50 minutes pour moi, contre 35 minutes pour Adrien.

J’arrive en haut, Lionel est au fond de la niche en train de trier ses photos de la semaine. Je lui passe devant et remonte tout en haut du puits avec nos 2 sacs. Adrien suit, puis Laurent. Lionel monter les 2 sacs et on laisse les 2 jeunes déséquiper.

On monte un peu nos kits, puis on redescend déséquiper les puits d’entrée alors qu’Adrien et Laurent sortent avec leurs charges.

On est dehors à minuit, retour au camping pour fêter cale dignement, champagne, bières, fromage et saucisson. Le repas parfait !

Au total, sur la semaine, on aura remonté 1600m de cordes ! Pas mal !

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