Participants : Arnaud, Michel, Patrice
TPST : 13H30
Il y a quelques semaines, je rencontre Doumdoum en stage qui me dit que la traversée Julien – Souffleur est tout équipée.
On prévoit d’aller faire le scialet Neufs dans le Vercors, mais il y a de grosses chutes de neige. Je n’ai pas envie de me compliquer la vie avec les voitures, alors direction le Vaucluse !
On passe à l’ASPA dire bonjour, on pose la voiture au Souffleur, on s’équipe et on arrive à l’entrée du Julien à midi pile. C’est toujours difficile d’estimer la sortie, Harry nous a dit « entre 9H et 30h ! ». On vise 15h !
Le Julien est 130m plus haut que le Souffleur. Le point bas est l’Abbée, à -740m par rapport à l’entrée du Julien, on a environ 150m de montée, descente dans le boyau anal, puis on remonte à pied de 70m jusqu’à la base des puits du Souffleur et là, on a 550m de puits à remonter.



On commence donc notre descente par le Julien.
Les puits sont sec et assez chauds. Au bout d’une demi heure, on fait une pause technique pour enlever une couche. Ce n’est pas comme les trous du Vercors ! J’avais demandé à Harry si il me conseillait une combi enduite ou pas, j’avais souvenir du baptême de la famille Roussel où c’était la douche dans les puits (les pauvres), là, avec ma combi enduite, je suis trempé de l’intérieur …
Juste à la sortie du shunt, on tombe sur Harry avec un client. Il nous informe qu’il y a également deux personnes plus bas dans le trou qui font peut être également la traversée.
On enchaine, salle de l’Aze, puis galerie du Costard. On arrive aux magnifiques (et bizarres) concrétions jaune, ça fait 1h30 qu’on descend.




A la fin de la galerie du Costard, il faut poursuivre au centre de la galerie, dans une sorte de boyau en inter strate.
On est à la base du puits de la Goulotte à 14h45 (2h35), puis on passe la 1ère trémie consolidée avec du grillage. On enchaine les puits et dans le P70, on tombe sur les 2 collègues qui remontent. On discute un peu, ils préfèrent remonter plutôt que de traverser.
On passe la seconde trémie, avec des blocs gros comme des camions, puis c’est le P55 avec la corde du P40 qui remonte en face. Il est 16H00, ça fait 4H00 qu’on descend.


Et maintenant, on remonte 40m et on attaque le boyau Anal !

Rapidement, on est couverts de boue. La remontée du P25 est un enfer, on y passe un temps de dingue. Il n’y a plus un bloqueur qui fonctionne … Il faut faire hyper gaffe aux cordes de descente qui sont pleine de boue et ne tiennent pas dans le descendeur !
On arrive aux Alizés, là, c’est un boyau avec de l’eau … ça commence à mouiller … et on arrive en haut de la salle de l’Acribologie.
Et là, ça fait peur !
On est en haut d’un énorme toboggan, on ne voit pas le fond, il y a de la boue partout, ça glisse, on ne sait pas vraiment si on va partir jusqu’en bas ou s’arrêter en chemin … pas de corde … ce n’est pas hyper engageant !
Je descend prudemment, ça a l’air de tenir ! En bas de la salle il y a des cordes pour finir … et on arrive enfin à l’Abbée, point bas de notre parcours. Il est 18H20, 6H10 qu’on progresse, on aura mis 2H15 pour passer le boyau Anal.

L’Abbée est l’endroit où la rivière d’Albion se perd. Pour nous, le niveau est super bas. Harry nous dit que parfois les cordes peuvent être sous l’eau et que alors le débit aspirant forme un vortex où il faut faire super attention de ne pas être aspiré !

Séance nettoyage. J’ai pris une brosse. Les copains se fichaient de moi, mais c’était une super idée pour remettre efficacement notre matériel en état. De plus, la rivière n’est même pas froide !





La rivière d’Albion est un parcours absolument magnifique !

Quand on arrive dans la salle des Artifices, bien faire attention à prendre à gauche au milieu de la montée puis redescendre vers la rivière (scotch light) puis rejoindre la base du puits André Gendre. Pour nous, il est 19H40, soit 7h30 qu’on est sous terre.
On attaque la remontée. Dans les puits, j’enlève le haut de la combi, histoire de sécher un peu.
Les puits s’enchainent jusqu’à l’Ankou, c’est super bien équipé, super fractionné …
Dans l’Ankou, suivre les points blancs. Attention, c’est parfois un peu expo ! Quand on arrive aux 3 points blancs et à la mesure de débit, c’est la fin du méandre. Ne pas prendre la galerie en rive gauche marquée « Aubert », continuer tout droit encore quelques dizaines de mètres (suivre toujours les points blancs), et on est sortis du méandre.
Plus que les puits d’entrée et on est dehors. Attention, à un moment, il ne faut plus suivre les flèches, mais prendre la lucarne, juste à la sangle LGBT. Il est 1H30, on aura mis 13h30 pour le parcours et 5H45 pour remonter le Souffleur.
On se change à la voiture puis on va se mettre au chaud et boire des bières à l’ASPA. On a pris 1l d’eau chacun, ça ne suffit pas ! Je n’avais pas pris ma gourde filtrante, ni de micropur … dommage. On a mourru de soif !
Au gîte un groupe qui était au Souffleur partage leur raclette avec nous. Trop sympa.
Merci Harry et Marie pour l’accueil et les conseils.